Petit jeu des ressemblances
Sartre et Nizan sur le toit de l’ENS, rue d’Ulm.
Sartre était le roi du pastiche : qui a écrit ces lignes ? Sartre ou Kant ?
Il est poli de dire : je n’aime pas ou j’aime ce livre, parce qu’il est entendu que vous ne l’aimez pas comme vous pouvez aimer ou n’aimer pas les écrevisses ou la tomate, mais non pas : ce livre est beau ou ce livre est laid /
En ce qui concerne l’agréable, chacun consent à ce que son jugement sur un sentiment particulier et par lequel il affirme qu’un objet lui plait, soit restreint à une seule personne /
Si vous dîtes : ce livre est beau, cela veut dire : je tiens pour coupables les gens qui ne le jugent pas beau, ou si vous préférez, j’exige de tout homme dans cette communauté à laquelle j’appartiens qu’il reconnaisse ce livre comme beau. C’est cette exigence qui offense /
Quand il dit d’une chose qu’elle est belle, il attribue aux autres la même satisfaction ; il ne juge pas seulement pour lui, mais au nom de tous et parle alors de la beauté comme d’une propriété des objets ; il dit donc que la chose est belle et ne compte pas pour son jugement de satisfaction sur l’adhésion des autres parce qu’il a constaté qu’à diverses reprises leur jugement était d’accord avec le sien, mais il exige cette adhésion /
Une Poésie pure refusera le concours de toute circonstance empirique, mais elle devra naître de la pure représentation d’elle-même comme l’acte purement moral se détermine par la simple représentation de la loi : la Poésie requiert l’autonomie de la volonté poétique. J’appelle volonté pure ou autonomie, en poésie, une volonté qui se veut universellement et absolument poétique .
Réponse dans l’article consacré à Sartre et l’esthétique kantienne…