M comme matière

Matière = (lat) materia = partie du tronc de l’arbre produisant des rejetons / (gr) hylé = le bois = Ce dont les choses sont faites, masse passive qui peut faire l’objet d’une perception sensible directe ou indirecte ; concrète, tangible, même si tout ce qui la compose n’est pas visible ; inséparable de la FORME = ce sans quoi la matière resterait informe ou inexistante = c’est l’autre immatériel de la matière, on ne peut donc guère imaginer une matière sans forme. Ref : cause matérielle et formelle chez Aristote. ♠ Rien de plus abstrait que la matière concrète car 1) c’est une catégorie qui recoupe une multiplicité de cas, 2) L’in(dé)finiment petit ne peut être que déduit ou imaginé, pas perçu 3) la frontière entre matière et esprit reste un problème métaphysique apparemment insoluble …

Médiat/ immédiat = ce à quoi on accède par un intermédiaire qui fait le lien / accessible directement sans intermédiaire.

Méthode = (methodos = chemin vers en grec) moyens techniques ou logiques permettant de produire voire de garantir un résultat déterminé grâce au respect de l’ordre et à la cohérence. Descartes : « Par méthode, j’entends des règles certaines et faciles grâce auxquelles tous ceux qui les observent exactement ne supposeront jamais vrai ce qui est faux et parviendront sans se fatiguer en efforts inutiles mais en accroissant leur connaissance de tout ce qu’ils peuvent atteindre« .

Machine = Ensemble de mécanismes combinés entre eux de manière à produire un résultat déterminé sous l’effet d’une impulsion appropriée ; même si c’est l’homme qui la conçoit, la fabrique ou qui applique le mode d’emploi, la machine est faite pour se mouvoir toute seule (auto-maton), se passer de l’énergie motrice de l’homme, soulager voire remplacer le travail humain, rejoignant ainsi l’idéal de l’homme de loisir grec. Elle possède donc une triple (qui n’est pas encore une autonomie) : énergétique (elle utilise des énergies naturelles ou industrielles), opératoire (automatique, elle exécute une multitude de tâches qui correspondraient à une multitudes de gestes humains), régulatrice (elle peut contrôler, réguler et surveiller ses propres activités).♠ On n’utilise pas une machine, on applique un mode d’emploi aveuglément, sans savoir pourquoi ni comment ça marche (James Bond n’est pas Mike Gyver…).

Mécanisme = mouvement scientifique et philosophique apparu au XVIIème qui considère la nature et les corps comme de la matière en mouvement, fonctionnant comme une machine. Cf http://sartreetlapeinture.unblog.fr/sav-de-la-philo/voyage-au-pays-des-ismes/

Mémoire = capacité de retenir le passé et de se le représenter ; Bergson distingue la mémorisation, processus automatique et inconscient qui permet de conserver le passé sur lui-même et la remémoration ou (re)souvenir, capacité de sélectionner et convoquer les éléments passés utiles au moment présent. La mémoire peut être incomplète ou défaillante parce qu’on ne peut pas tout percevoir ni tout retenir. ♠ L’oubli n’est donc pas absence de mémoire puisque pour Bergson, comme pour Freud, on n’oublie rien, mais absence de ressouvenir, du fait de notre désintérêt actuel.

Métaphysique = (meta -physis = au-dessus de la nature) ensemble des idées ou questions portant sur des réalités suprasensibles ou des principes premiers, ne correspondant à aucune expérience possible. Pour Kant, il existe 3 questions métaphysiques insolubles et indémontrables, conduisant à des impasses (ou antinomies de la raison pure) : 1) L’âme est-elle matérielle ou immatérielle ? 2) Le monde est-il fini ou infini ? 3) Dieu existe-t-il ou pas ? Il est nécessaire de s’y confronter même s’il est impossible de les résoudre. L’ultime question métaphysique à laquelle nous sommes conduits étant la question ontologique formulée par Leibniz : Pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ? Cf : http://sartreetlapeinture.unblog.fr/sav-de-la-philo/%C2%AB-pourquoi-y-a-t-il-quelque-chose-plutot-que-rien-%C2%BB-ou-pourquoi-sartre-na-pas-ecrit-le-neant-et-letre/

Miracle = fait extraordinaire qui semble déroger aux lois de  la nature ; Cf http://sartreetlapeinture.unblog.fr/sav-de-la-philo/miracle/

Monde = ce qui résulte de la nature une fois transformée par le regard humain ou l’action humaine.

Méditation = (meditari = exercice en latin) = exercice spirituel que l’on s’impose à soi-même, exigeant un effort contre-nature pour revenir à la vie intérieure.

Morale = théorie de l’action humaine qui indique quelles doivent être ses finalités, notamment le devoir de viser le Bien et l’intérêt général dans chacun de ses actes.♠ Ne pas confondre morale (impersonnelle, universelle, visant ce qui devrait être) et moeurs (us et coutumes propres à un individu ou un peuple, décrivant ce qui est juste à leurs yeux) qui recoupe l’opposition de droit/ de fait.

Mythe = récit fabuleux et irrationnel ayant pour but de donner du sens à ce que l’on ne peut expliquer. # logos

Moyen = (lat medianus = ce qui est au milieu) élément qui permet d’atteindre autre chose que lui-même (une fin). Ref : pour Kant, l’être humain ne saurait devenir le moyen ou l’objet d’un autre, il doit être respecté càd considéré comme un fin en soi, se suffisant à elle-même.

Musée = haut-lieu anthropologique de la culture humaine ayant pour vocation de rassembler dans un même espace des oeuvres d’art coupées de leur contexte d’origine, le musée permet d’intellectualiser notre rapport à l’art en questionnant ce que les oeuvres ont de singulier ou d’universel. Cf http://sartreetlapeinture.unblog.fr/sartre-et-la-peinture/la-nausee-du-musee/

Mort = cessation de toute vie (à distinguer de ce qui la précède), la mort est l’absence de toute perception (d’où le fait qu’elle soit une expérience impossible) et la fin de tout projet (d’où le sentiment d’absurdité qu’elle provoque). Néanmoins, la prise de conscience anticipée de notre propre mort, en tant que mur réfléchissant, donne de l’épaisseur à la vie présente, transformant la vie en existence.

Cf : http://sartreetlapeinture.unblog.fr/sav-de-la-philo/la-mort-un-janus-bifrons/

Mensonge = action volontaire et consciente consistant à dissimuler la vérité à autrui, dans le but de l’induire en erreur ou de provoquer en lui une illusion. Quand je mens, je sais que je mens et je sais ce sur quoi je mens. ♠ Le mensonge n’est pas le contraire de la connaissance de la vérité, puisqu’il suppose de (croire) la connaître ; c’est le contraire de la révélation de la vérité.

mensonge

 


Lamoketterie |
lesbullesdannick |
Fatimacousinrachdi |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | Assodesfalaises
| Un pas vers les etoiles
| Ehua