F comme finitude
Formel / Matériel = ce qui relève d’une forme abstraite ou détachée d’un contenu concret / ce qui vient remplir une forme avec un contenu concret. Un raisonnement logique peut être formellement valide tout en étant matériellement faux. Ex : Tous les hommes sont honnêtes or Mr Dupond est un homme donc Mr Dupond est honnête.
Fait = donnée empirique et objective dont n’importe quel témoin conviendrait.
Folie = pathologie mentale provoquant un discours délirant sur le réel (psychose).
Fatalisme = croyance irrationnelle dans un destin inéluctable, écrit par avance, nécessaire a priori (fatum)
Finalisme = doctrine privilégiant l’emploi des causes finales pour expliquer les phénomènes naturels ou humains, il présuppose la compréhension par une intentionnalité externe d’un lien invisible entre le moyen et le but ; il présuppose aussi la disposition, l’organisation de ce lien invisible par une intentionnalité externe, un sujet, un créateur : « La nature ne fait rien en vain » (Aristote)
Cf http://sartreetlapeinture.unblog.fr/sav-de-la-philo/voyage-au-pays-des-ismes/
Falsifiabilité (ou réfutabilité) = Théorie de Popper soulignant le fait que l’expérience, notamment en science, ne permet pas de vérifier définitivement mais seulement de corroborer une hypothèse, car si une expérience négative suffit à prouver la fausseté d’une théorie, une expérience positive ne permet pas de la valider. Par conséquent : 1) la science n’est pas un système fermé mais ouvert à la réfutation « La science est ouverte » ; 2) les pseudo-sciences sont des fausse sciences, des disciplines qui semblent avoir toujours raison précisément parce que rien ne vient jamais les contredire dans le réel (à cause de la complexité du réel ou de notre désir de l’interpréter à notre convenance) ; 3) une science ne doit pas seulement chercher ce qui peut la confirmer mais aussi les conditions de sa propre réfutation (ex : la loi selon laquelle l’eau bout à 100° doit intégrer la possibilité que cela ne fonctionne pas à une certaine altitude ou dans des conditions autres que terrestres).
Fondement = structure ou base logique qui permet d’expliquer pourquoi une chose est ce qu’elle est, les fondations sur lesquelles elle reposera toujours. ex : le cogito sert de fondement à la reconstruction de tout le champ du savoir chez Descartes (image du levier d’Archimède) # origine
Finitude = caractère de ce qui est fini, limité (#infini) / caractère propre à l’homme consistant à se savoir mortel / au sens sartrien, la finitude est un concept englobant, qui concerne la structure même du pour-soi, en cela que se choisir et agir impliquera nécessairement de se faire « une fois pour toutes » (même si je peux revenir sur mon acte, sur ma parole par ex, je ne peux revenir en arrière, je ne peux pas faire de ne pas avoir menti) ; la finitude est la conséquence conjuguée de l’irréversibilité et de l’instantanéité du temps, ce qui fait que ma vie n’est pas comparable à celle d’un autre ; la finitude existe donc que je sois mortel ou non : « Si je me fais, je me fais fini et de ce fait ma vie est unique. Dès lors, fussé-je immortel, il m’est interdit de « reprendre mon coup » » (EN p 604).
Futur = ce qui n’est pas encore ; on est certain qu’il y aura un futur, mais incertain de son contenu. Cf la contingence des futurs chez Aristote : il est nécessaire que demain il y ait ou non une bataille navale mais il est contingent que la bataille navale se réalise ou pas. ♠ un événement est d’abord possible dans le futur, puis réel dans le présent pour ensuite devenir nécessaire a posteriori dans le passé.