Les métamorphoses de Masson

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Massacres

 

Le mouvement pictural ne renvoie qu’à lui-même et demeure sans fin ni commencement. Or c’est André Masson que Sartre désignera – avec certaines réserves – comme « le peintre du mouvement » ;  le rêve du peintre consiste précisément à pervertir le sens de la ligne comme le fit jadis le Tintoret de la perspective ; se servir des contours sans pour autant sombrer dans le symbolique ou « dans l’éternité qui est une intemporelle inertie », transformer les contours, si précis qu’ils soient, en vecteurs dynamiques, « alors que les yeux du spectateur leur conféreraient l’unité vive d’une mélodie »[1]. Les dessins représentant des monstres ou des massacres sont des métamorphoses qui annihilent la frontière entre l’humain et le non-humain, contribuant ainsi à créer du désordre et de la confusion, par le biais de l’« action painting ». Les hommes ailés sont probablement l’aboutissement de cette recherche du mouvement : « un art conscient de soi vise à y exprimer toutes les phases du mouvement ; c’est la représentation graphique du mouvement et du devenir qu’il y faut chercher. Pas autre chose : c’est bien assez ». Il fallait qu’ils fussent des hommes sans tête, car ce ne sont pas des êtres faits pour voir mais pour être vus, – or, « la tête arrête le mouvement ou le canalise, le détourne à son profit », tandis qu’une aile « couronne le mouvement et l’achève ». Le mouvement devra donc se faire aveugle pour être plus puissant : « la force sera d’autant plus grande qu’elle est plus aveugle »[2].

 
la-metamorphose-des-amants La Métamorphose des Amants

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