BIO MASSON
MASSON
(1896-1987)
Peintre et scénographe français , André Masson passe son enfance à Bruxelles, où il découvre les esquisses de Rubens et de Delacroix. Très tôt, ses dons de dessinateur se révèlent, et ses parents décident de l’inscrire à l’École des Beaux-arts de Paris. Mais avant d’entrer dans la vie artistique, la Première Guerre mondiale l’oblige à s’engager comme soldat d’infanterie sur le front. En avril 1917, grièvement blessé au cours de l’offensive du Chemin des Dames, il est hospitalisé. Il s’enfuit, est retrouvé et, finalement, interné jusqu’à l’Armistice. Il est, à ses débuts, influencé par le cubisme et le symbolisme, et, très marqué par les horreurs de la première guerre mondiale, il adhère au surréalisme, vers 1923-24. Son amitié avec Michel Leiris, Desnos, Artaud, Queneau inscrit André Masson dans un mouvement où l’intérêt pour Rimbaud, les romantiques allemands et, surtout, Nietzsche, est prédominant. Ses tableaux, à la limite de l’abstraction, au graphisme « automatique », deviennent bientôt des pièces majeures du mouvement (1927: « Tableaux de Sable »). André Masson explore une thématique du mythe, de la cruauté et de l’érotisme. De 1941 à 1945 il s’exile aux USA. Sa peinture se fait plus violente, expressionniste : il aura d’ailleurs une influence déterminante sur la jeune peinture américaine, en particulier Pollock. De retour en France, André Masson s’installe à Aix-en-Provence, redécouvre l’impressionnisme et est influencé par l’art oriental, mais revient rapidement à un art plus coloré et nerveux. Les années 1950 sont celles d’une approche de la doctrine zen, Masson ressentant le besoin d’un peu de calme « après tant de tableaux dramatiques » ; sa peinture en devient plus fluide et plus graphique. Il dessine des lignes noires sur des fonds colorés. Mais ce moment d’apaisement tant souhaité ne résiste pas à sa propre tourmente intérieure. Le plafond du théâtre de l’Odéon, qu’il représente en 1965, la Tragédie et la Comédie se partageant le champ de la passion humaine dit assez que ce qui l’anime au plus profond de son être, c’est une inquiétude métaphysique sur le destin de l’homme. Masson a également travaillé à des décors de théâtre et illustré de nombreux livres. En 1976, le Museum of Modern Art de New York lui a consacré une rétrospective, ainsi que le Grand Palais à Paris.
Source : http://homere.iliadeodyssee.free.fr/traducteur/masson/masson02.htm